Il n’y aura pas d’issue rapide et encore moins durable à la crise sans redonner leur effet d’entrainement aux salaires, à la reconnaissance des qualifications et aux carrières.
La crise est fondamentalement liée à 25 ans de baisse, dans tous les pays développés, de la part des salaires dans le partage des richesses.
Cette baisse affaiblit la consommation (En France, dès cet été, ce fut très net !) et nourrit simultanément et depuis trop longtemps l’exigence d’une montée insupportable des taux de rentabilité tant au niveau des marchés financiers que des entreprises.
D’un certain point de vue, les sollicitations des directions d’entreprises pour faire participer l’épargne, les primes d’intéressement ou de participation des salariés au jeu des marchés financiers, via les plans d’épargne d’entreprise, l’actionnariat salarié, les « perco », nous ont fait jouer contre nos intérêts fondamentaux de salarié, contre ceux de tous les salariés.
Collectivement, nous sommes pourtant les vrais producteurs de richesses, de valeur ajoutée ainsi que les indispensables consommateurs de ces richesses et services pour que l’économie et la société se développent sainement.
Il est désormais vital d’engager une double rupture :
En 2007, un cadre sur 2 a perdu 4% de pouvoir d’achat ! Ajoutez l’inflation 2008…
Nos exigences s’inscrivent dans cette réalité :
Accorder les mêmes augmentations générales en % à l’ensemble des catégories afin que personne ne perde du pouvoir d’achat.
Reconstruire les politiques salariales pour réactiver la reconnaissance et l’ascenseur social.
Pour nous ingénieurs et cadres, cela renvoie à plusieurs défis :
Un renforcement considérable de la part fixe du salaire.
La pérennisation des primes variables par leur transformation en augmentation individuelle intégrée dans le salaire, sur la base des garanties de notre convention collective nationale, notamment sa grille de classification et ses garanties d’évolution de carrière sur 18 ans pour les IC position II.
La CGT Ricoh et La CGT des ingénieurs, cadres et technicien(ne)s de la métallurgie est disponible pour que dans votre entreprise vous puissiez faire valoir rapidement avec force ces exigences car la crise n’attend pas !
Nous sommes disponibles pour vous aider à évaluer la réalité de vos salaires et carrières par rapport à celle des différentes catégories afin d’examiner sur quoi et comment agir ensemble pour être plus forts.
Osons évaluer notre salaire au regard de notre temps de travail !
Nous le savons : les catégories moins qualifiées souffrent de salaires trop faibles et d’une absence parfois totale de carrière.
Pour autant, la plupart d’entre nous sont passés depuis plusieurs années au « travailler plus » des forfaits jours.
Notre niveau de salaire doit donc être relativisé car nous sommes plutôt au dessus des 40 H qu’aux 35!
Ramenons donc nos salaires à leur taux horaire pour comparer leur niveau réel à celui des autres catégories afin d’exiger les revalorisations qui s’imposent.
Tout le monde y sera gagnant:
Les ingénieurs et cadres retrouveront la valeur de leur travail
Le rétablissement d’une échelle hiérarchique cohérente confortera la perspective de carrière des autres catégories.
L’ascenseur social est en panne, mais dans un seul sens !
Les qualifications ne cessent de progresser mais les salaires ne suivent pas. Les charges de travail, les sollicitations professionnelles augmentent, la reconnaissance et les carrières diminuent.
La dégradation des minima conventionnels permet au patronat d’échapper entreprise par entreprise à l’exigence de progression des rémunérations qui doit accompagner l’évolution actuelle du travail.
Aujourd’hui, par rapport au 1er coefficient de la grille et à cause de la faiblesse des minima conventionnels, embaucher un ingénieur position II, coefficient 100, forfait 218 jours, coute à peine plus cher que ce que coutait l’embauche d’un jeune BTS ayant 18 mois d’ancienneté sur une base 39H, en 1985.
Les directions en profitent depuis des années pour contenir et même réduire les salaires d’embauche des jeunes IC, pesant ainsi sur les carrières et salaires de tous.
Les minima ne jouent donc plus leur rôle !
Ils favorisent au contraire la baisse des salaires réels !
Maintenant, ça suffit !
Ensemble, faisons des minima des leviers
pour tirer l’ensemble des salaires vers le haut !
La CGT peut s’enorgueillir de ne pas avoir cautionné ce tassement en refusant de signer d’année en année les accords sur les minima proposés par l’UIMM.
Mais nous ne nous satisfaisons pas d’avoir eu raison des années durant ! La situation est trop dégradée. Nous devons, nous voulons mettre fin à cette dérive !
Pour l’essentiel, les revendications de revalorisation des minima conventionnels que nous avons avancées l’an passé, gardent leur pertinence.
Pour les IDV :
Dans un premier temps, revenir à un rapport de 1,25 entre les seuils d’accueil du titre ingénieur (coef. 76, base 35 heures) et du diplôme Bac+2. Malgré cette augmentation, ce minimum resterait en dessous du plafond de la sécurité sociale. Cette situation pénalise les jeunes ingénieurs sur leur retraite AGIRC dès leur entrée dans la vie active.
Il s’agirait donc, dans un second temps, de revaloriser sur 3 ans, ce minimum, de façon à ce que tout nouvel IC cotise au-dessus de la garantie minimale de points AGIRC.
Pour les techniciens :
Revenir à un prix du point unique sur toute la grille « techniciens ».
Définir ce prix du point pour assurer un rapport de 1.25 entre les seuils d’accueil Bac+2 et IC (le seuil d’accueil IDV étant revalorisé comme décrit ci-dessus).
Ces propositions permettraient d’avancer de manière cohérente vers une refonte des grilles autour des principes suivants :
SMIC à 1.600 € pour 1er échelon de la grille, base 35 heures.
Seuils d’accueil IDV à 2 fois le SMIC, soit 3.200 €, base 35 heures, et à 1,6 fois le SMIC pour un Bac+2.
Une échelle des minima de 1 à 5, soit 8.000 € , base 35 heures, pour le minimum conventionnel du dernier échelon de la grille(IIIC Coef 240).
Un doublement minimal du coefficient sur la carrière.
Nous invitons tous les IDV et cadres à débattre de ces propositions pendant les négociations des salaires de l’entreprise
www.cgt-ricoh-nashuatec.com
cgt.ricoh@free.fr
Ensemble nous avons beaucoup à conquérir
La convention collective 2008, Berlin-Brandebourg (RFA) prévoit pour un ingénieur débutant un minimum mensuel de 3.058 € (36.696 € sur 12 mois) base 35 heures. La convention collective 2008 des IC de la métallurgie française, prévoit 24.974 € annuel pour un ingénieur position II, coef. 100, base 35 heures ou 32.466 € s’il est sur une base d’un forfait 218 jours. L’industrie allemande ne s’en porte pas plus mal pour autant
UN MESSAGE FORT DES CADRES |
Malgré une baisse de participation, imputable pour une part non négligeable aux inadmissibles conditions du scrutin créées par le patronat et le gouvernement, les élections prud’homales confortent nettement la CGT comme première organisation syndicale du pays. Celle-ci progresse partout, y compris dans l’encadrement (17 % soit + 1,15 %). |
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Lundi 15 Décembre 2008
La CGT détient 45% des sieges du collège « cadre » chez Canon France La CGT majoritaire chez Infotec « Celui qui se bat peut gagner. C’est le moment d’avoir un Syndicat à vos côtés… |