REPONSE DE LA CGT AUX COURRIERS DE MISE EN GARDE

111 commerciaux rayés de la carte géographique Ricoh en un an, ça suffit !!
Réponse à la direction de la CGT Ricoh

A l’attention de Monsieur Alain Beurier

Société Ricoh

Parc du Golf Bat 33 CS 10377

                                                                                  Av JRGG de la Lauzière

                                                                                  13799 Aix en Provence Cedex 3

 

Lettre recommandé AR et courrier électronique

 

Objet : Lettre de mise en garde adressée à certains commerciaux

 

 

Monsieur,

 

Vous avez adressé à la fin du mois d’octobre dernier des lettres de mise en garde à certains commerciaux de la région UO SUD EST.

 

La méthode choisie et le ton employé dans ces courriers n’est pas acceptable.

 

 

1- Ces lettres ont été adressées à certain des salariés n’ayant pas réalisé 25 % de leur objectif annuel au cours du premier semestre de l’exercice (d’avril à septembre 2009).

 

L’ensemble des commerciaux dans cette situation n’a pas reçu cette lettre sans qu’aucune explication objective vienne justifier cette différence de traitement.

 

Ces lettres imputent la responsabilité du niveau de ces résultats sur les seuls salariés en cause en portant un jugement négatif sur la qualité de leur travail.

 

Elles fixent ensuite certains des salariés concernés un plan d’action d’une durée de deux mois.

 

Elles se concluent par une menace de licenciement.

 

 

2- Nous nous insurgeons sur la manière dont procède la Direction.

 

Ces lettres font suite aux convocations de commerciaux pour des entretiens individuels.

 

Vous nous avez exposé que ces réunions de travail servaient à faire le point  pour analyser les problèmes rencontrés et les activités entre  les commerciaux  et leur N+1.

 

Force est de constater que ces convocations non officielles ont abouti à  la remise en main propre de courriers quasi-disciplinaires, entrainant parfois un plan d’action immédiat sur deux mois et se finalisant par le risque de la remise en cause du contrat de travail, alors que nous ne sommes qu’à la moitié de l’année.

 

Vous nous avez trompés sur la nature de ces entretiens.

 

 

3- Par ailleurs, l’imputation de la responsabilité de résultats en baisse aux commerciaux n’est pas sérieuse.

 

Cette année est extrêmement difficile compte tenu du contexte économique.

 

Ces difficultés sont accentuées par les changements intervenus dans les portefeuilles de clientèle le 1er avril dernier.

 

Les commerciaux ont, une fois de plus, été contraints de partir à l’inconnu et de reconstruire un nouveau relationnel de mis en confiance et de connaissance avec leur nouvelle liste de clients et prospects.

 

Votre intervention est donc totalement arbitraire car non seulement elle intervient en milieu d’année, divisant par deux la possibilité d’atteindre les objectifs annuels, d’autant que le deuxième semestre est toujours le plus porteur.

 

Vous n’avez pas laissé le temps à ces commerciaux de prendre en main leur nouveau portefeuille, alors que vos objectifs sont extrêmement ambitieux voir irréalisables.

 

Les résultats présentés en réunion DP le démontrent

 

 

4- De surcroît, à la lecture des plans d’action imposés aux salariés, votre volonté de procéder à des ruptures de contrats de travail nous apparait certaine, compte tenu de la quasi impossibilité de réaliser un tel plan d’activité.

 

Cette méthode est hypocrite et nous y voyions une fois de plus, un prétexte flagrant à réduire la masse salariale au travers des commerciaux.

 

 Nous vous rappelons que vous avez, lors de la réunion DP de septembre 2009,  affirmé devant plus de dix délégués du personnel qu’un plan d’action commerciale ne pouvait honnêtement être inférieur à 3 mois, pour laisser quelques chances au commercial de redresser sa situation.

 

Ce délai réduit à deux mois pour le plan d’actions s’oppose donc aux usages et semble être davantage une justification pour un futur licenciement qu’une réelle volonté d’aider un commercial à se reconstruire.

 

Il ne fait aucun doute que rien ne justifie de telles sanctions à l’égard de commerciaux présents dans notre société depuis des années.

 

Nous sommes du reste très dubitatif, sur le fait qu’en parallèle, des commerciaux brisés par vos méthodes et le stress grandissant réclament des ruptures conventionnelles amiables, et sont sans réponse de votre part.

 

Si aujourd’hui la volonté de la direction est de se séparer de nombreux collaborateurs, comme elle le fait depuis la fusion, vous n’avez en aucun cas le droit de stigmatiser certains salariés.

 

Si vos raisons sont de nature économiques, nous vous demandons d’agir dans ce cadre.

 

 

 

Cordialement

Les élus CGT

Pour l’U.O. SUD EST

Copie : tous les CHSCT

Copies : Inspection du Travail AIX, LYON, SIEGE.

Fédération Métallurgie CGT

M.Debosschere

P.Mailliart,

Emmanuel Lebuchoux.

Jean Michel Cherrier

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